À Taïwan, au Taïpei Songshan, on enregistre vos bagages, contrôle vos billets, votre passeport, et puis vous pouvez rentrer chez vous, satisfait de ce voyage sans bébé qui pleure ni Allemand qui tousse.

Les frontières closes, les avions cloués au tarmac… C’est peu dire que l’aviation a du plomb dans l’aile. Douloureux pour les grands voyageurs de se désintoxiquer de leurs habitudes : la queue à l’immigration, faire tenir tous ses habits dans une pochette de laptop, vérifier que votre dentifrice fait moins de 10 cl… Pour ceux-là, l’aéroport de Taïwan a organisé un trip peu commun : des vacances pour de faux, garanties sans risque d’attraper le virus dans l’avion, puisqu’on ne part nulle part.

« Si vous ne pouvez pas aller à l’étranger, venez à l’aéroport pour un faux voyage », annonçait une campagne de l’aéroport. Et c’est tout à fait ça : vous faites votre boarding normalement – contrôle du billet, enregistrement des bagages, passage à la douane – puis vous avez accès au duty free, avec des remises offertes à l’occasion et un repas sur place. Enfin, après avoir subi des contrôles anti-COVID, vous embarquez.

L’hôtesse vous amène à votre fauteuil dans cet A330, puis présente les mesures de sécurité, tout ce qui est fait pour désinfecter la cabine et limiter les risques de propagation et… c’est fini. On peut applaudir le capitaine.

Une com’ de haute volée. En vérité, l’aéroport Taïpei Songshan a organisé cette opération d’une durée de 3h30 pour démontrer combien tout est pris au sérieux pour protéger ses voyageurs et présenter ses nouvelles infrastructures comme le détaille Reuters. Un tirage au sort a eu lieu parmi 5600 volontaires pour choisir 90 lauréats qui vivront cet étrange spectacle en live en juillet. Taïwan a plutôt été épargné par la pandémie mais le pays vient seulement de rouvrir ses frontière et son aéroport. Des aéroports dont on ne décolle jamais, et si c’était la solution au réchauffement climatique réclamée par les écolos ?

Source: Détours